Unsent Messages

y’a tellement de choses que j’aimerai te dire, tellement qui tiendraient pas en un seul message. j’aimerai te l’envoyer, ce message, mais je te connais tu l’ouvriras pas.
j’aimerai que tu reprennes la marque que t’as laissée en moi, j’aimerai que t’arrêtes d’investir mes souvenirs en permanence, le jour et la nuit. j’aimerai que mon coeur arrête de se briser un peu plus chaque fois que je pense à nous, parce qu’avant mon coeur c’est toi qui l’avait. j’aimerai que le passé arrête de me narguer, que la moi heureuse avec toi arrête de me faire des grands signes depuis là où elle est chaque fois que j’essaye de tourner la page. j’aimerai que ton sourire arrête de se dessiner derrière mes paupières fermées chaque fois que j’essaye de dormir. j’aimerai que tu regrettes, que tu me dises que t’as merdé, et j’aimerai avoir la force de t’envoyer bouler. j’ai pas cette force. et de toute façon je te manque pas. j’aimerai un signe, un putain de signe de toi qui me dise que tu t’en veux, et surtout que tu m’aimes, bordel que tu m’aimes. en même temps j’ai envie de réussir à te détester, parce que tu m’as rendue si malheureuse et vulnérable. j’aimerai te haïr si fort que ça me rende forte, assez forte pour t’oublier, toi et ton regard qui lisait en moi en un coup d’œil. j’ai envie de te montrer que je suis heureuse sans toi, mais encore faudrait-il que je le sois pour pouvoir te le faire voir. y’a tellement de questions qui tournent en boucle dans ma tête, c’est le bordel. tout s’est écroulé et j’ai tout reconstruit, mais c’est tellement fragile, une simple brise pourrait tout faire s’effondrer à nouveau comme un misérable château de cartes. c’est con les sentiments. t’es qu’un garçon, y’en a tellement des comme toi, des moins arrogants, des moins solitaires, des moins inaccessibles. mais c’est peut-être ces putains de défauts que j’aimais chez toi. c’est pas de la gentillesse que je veux, c’est pas de la tendresse dont j’ai besoin. je te déteste.